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13/03/2009

Déclaration commune de 12 organisations de gauche pour la manifestation du 19 mars



La victoire des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens en appelle d’autres : FACE A SARKOZY ET AU MEDEF AMPLIFIONS LA MOBILISATION

90.000 chômeurs de plus le mois dernier, 350.000 supplémentaires déjà pronostiqués par les statistiques officielles, pas une semaine sans l’annonce de nouveaux plans de licenciements…
Chaque jour qui passe confirme l’ampleur et la gravité de la crise qui pèsent sur la population à commencer par les salariés du public et du privé, les chômeurs et les retraités.

Chaque jour qui passe confirme aussi le danger qu’il y aurait à laisser se poursuivre la mise en œuvre des choix du gouvernement actuel qui, loin de combattre les racines de cette crise, continue au contraire de l’alimenter, continue de nous la faire payer et s’enfonce dans une dérive autoritaire pour imposer ses choix !

L’argent, par milliards d’euros, continue de circuler à sens unique : tout pour les financiers et les grands patrons, les miettes pour le monde du travail !
Les robinets sont grands ouverts pour éponger les pertes des Caisses d’Epargne et des Banques populaires sur les marchés financiers spéculatifs et financer leur fusion en nommant un PDG sous contrôle de l’Elysée. Ils le sont encore pour renflouer les groupes automobiles en les laissant continuer à licencier et à développer le chômage partiel (20 000 suppressions d’emplois annoncées !). Mais ils sont fermés pour l’université et la recherche, l’hôpital et la santé, le logement social, les salaires et les retraites, l’ensemble des services publics.

Cela suffit ! C’est socialement intolérable, économiquement inefficace et politiquement inadmissible.

Ce n’est pas au monde du travail, à la population de payer la crise ! La journée du 29 janvier comme le mouvement aux Antilles, en Guyane et à la Réunion portent clairement ce message et l’exigence d’un changement de cap, notamment sur les questions des salaires, de l’emploi et des services publics.

Les mobilisations imposent de premiers reculs au gouvernement.

Nous saluons la victoire des Guadeloupéens notamment sur l’augmentation de 200 euros pour les bas salaires et sur les mesures contre la vie chère. Nous saluons le mouvement à l’université qui a obtenu le gel, pour deux ans, des suppressions de postes d’enseignants-chercheurs.

Plus légitime que jamais, l’exigence de choix politiques, économiques, écologiques et sociaux différents grandit dans le pays, en Europe et dans le monde. Elle conteste et combat les logiques de la mondialisation capitaliste, les appétits de profits et de rendements financiers exorbitants et la mise en concurrence basée sur le dumping social et fiscal.

Des mobilisations importantes continuent de se déployer et de se renforcer. C’est vrai dans l’université, la recherche, la santé, la poste et d’autres secteurs publics. C’est vrai dans de très nombreuses entreprises privées où les plans de licenciement, de chômage partiel et de compression salariale frappent quotidiennement. Tout cela confirme le besoin d’unité pour construire le rapport de force le plus large.

Si la grève en Guadeloupe a fini par être entendue, la surdité du Président de la République, du gouvernement et du Medef à l’égard des revendications que la journée d’action unitaire du 29 janvier et les grèves dans l’ensemble des Antilles et à l’ile de la Réunion ont portées, continue.
Dans ces conditions, les organisations syndicales ont unanimement confirmé la tenue d’une grande journée de grèves et de manifestations le 19 mars prochain.

Conscientes que l’unité est une force essentielle face à l’obstination gouvernementale et patronale, comme le montre le mouvement des Antilles, les organisations de gauche signataires de ce texte appellent à soutenir et à amplifier ces mobilisations, à réussir le 19 mars une très grande journée de protestation et de propositions, plus forte encore que celle du 29 janvier.
Elles souhaitent contribuer, dans la diversité de leurs positions, à amplifier dans ces mouvements, le débat et l’action sur les nouveaux choix politiques alternatifs aux logiques actuelles nécessaires et utiles pour répondre aux mobilisations sociales.

Cela concerne notamment l’opposition aux suppressions d’emplois et à la précarisation, dans le privé comme dans le secteur public, l’augmentation des salaires, du SMIC, des minimas sociaux et des retraites ; la défense et le développement des services et de l’emploi publics ; la réorientation des richesses du pays vers le développement de productions et de services susceptibles d’engager notre pays dans un tout autre mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

Signataires : Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PCOF, Gauche Unitaire, le Parti de gauche, le PS, le MRC, La Fédération, la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU), Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire.

Paris, le 12 mars 2009.

14/10/2008

Lancement réussi du NPA dans le Val-de-Marne

article paru dans Rouge n°2261 du 17/07/2008

Dans notre département, le processus de constitution du nouveau parti anticapitaliste (NPA) a vraiment débuté après les élections municipales. Il est maintenant bien lancé.

Des comités pour le nouveau parti anticapitalistes (NPA) fonctionnent aujourd’hui dans une douzaine de villes du Val-de-Marne : Alfortville, Arcueil, Champigny-sur-Marne, Choisy-le-Roi et Thiais, Fontenay-sous-Bois, Ivry-sur-Seine, Kremlin-Bicêtre, Maisons-Alfort, Villejuif, Villeneuve-Saint-Georges, Vitry-sur-Seine, Arcueil. D’autres vont bientôt se créer à Créteil et à Gentilly. Il existe aussi des comités pour le NPA en cours de constitution dans des entreprises, comme Air France (Orly).

La plupart de ces comités se sont déjà réunis plusieurs fois. Ils ont entamé le débat sur le fonctionnement et la plateforme politique du futur NPA. Ils ont aussi commencé à agir politiquement, à diffuser des tracts, à intervenir dans les luttes en cours, à s’occuper, en lien avec les mobilisations, de politique municipale dans la foulée de la campagne électorale, etc. Au Kremlin-Bicêtre par exemple, il y a eu une forte implication dans la lutte des travailleurs sans papiers. Cette lutte a d’ailleurs permis la régularisation de 83 sans-papiers de Seni. À Vitry, la mobilisation pour la remunicipalisation de l’eau est relayée, au conseil municipal, par les élus anticapitalistes.

Les parcours sont variés : en dehors des membres de la LCR et de ses sympathisants, certains ont soutenu les dix listes municipales, présentées ou soutenues par la LCR dans le Val-de-Marne et, après les élections, ils ont décidé de prolonger leur engagement politique dans le NPA ; d’autres, intéressés par le projet de NPA, ont pris contact par la suite. Parmi les personnes engagées dans le processus, on retrouve des camarades de la Fraction de Lutte ouvrière (LO), des membres ou ex-membres du Parti communiste français (PCF), des réfugiés politiques latino-américains, des camarades ayant fait la campagne présidentielle de José Bové et, surtout, beaucoup de gens pour qui c’est souvent la première expérience de militantisme politique.

Les comités pour le NPA du Val-de-Marne se sont réunis le 7 juin, pour une première rencontre départementale, à Ivry-sur-Seine, afin de préparer la rencontre nationale des 28 et 29 juin. Plus de 80 personnes sont venues, ce qui est appréciable, même si les participants ont regretté qu’il n’y ait pas plus, parmi les présents, de membres du NPA non membres de la LCR. La discussion, intéressante, s’est appuyée sur une réelle demande de mutualisation des expériences. Elle a longuement abordé, en bout de course, la question de la structuration départementale des comités. À cette étape, transitoirement, les réunions de direction fédérale de la LCR du Val-de-Marne sont ouvertes à des représentants des comités. En effet, tous les comités n’ont pas encore abordé la question. Cependant, cette solution est insatisfaisante : l’idée est d’aller à la rentrée vers une véritable coordination départementale des comités pour le NPA, qui puisse prendre le relais de la direction fédérale de la LCR.

Une trentaine de délégués du Val-de-Marne (à parité LCR/non-LCR) a participé à la rencontre nationale des comités pour le NPA, les 28 et 29 juin. Ils en ont ensuite fait un compte-rendu très positif, insistant sur la qualité des débats et du travail en commissions. Le succès de cette initiative est apparu indéniable, numériquement et politiquement, même si, évidemment, il ne s’agit que d’une étape et qu’il y a encore du pain sur la planche, pour faire agir et débattre ensemble, au-delà de leurs différences et de leurs divergences, dans le cadre d’un même parti politique, les camarades déjà investis dans le NPA, qui proviennent de traditions politiques diverses ou dont c’est la première expérience politique. Et pour intégrer au processus NPA des milliers de nouveaux camarades.

Article paru dans Rouge n° 2261, 17/07/2008