10/11/2008

2e rencontre des comités NPA

La deuxième réunion nationale des comités d’initiative pour un nouveau parti anticapitaliste doit se tenir les 8 et 9 novembre. Il s’agit d’une nouvelle étape du processus qui sera, comme celle des 28 et 29 juin, l’occasion de faire le point sur son avancement.

Les 8 et 9 novembre, les délégations des différents départements permettront d’avoir une photographie assez précise de la dynamique du NPA, de son élargissement géographique, de son implantation et de son activité. À la veille de ce rendez-vous, nous disposons déjà de quelques indications. En termes de nombre, d’abord : il semble qu’il existe d’ores et déjà plus de 400 comités, et les commandes effectuées par ceux-ci, dans le cadre de la diffusion des « cartes de membres fondateurs », laissent penser que le chiffre de 10 000 personnes impliquées est déjà dépassé. En revanche, pour confirmer ce dernier point, il convient de faire l’effort de communiquer le nombre de cartes effectivement distribuées.

En termes d’activité, il semble que les semaines qui ont suivi la rentrée scolaire ont permis l’expression d’une forte homogénéité politique des comités NPA. Évidemment, le fait qu’il existe désormais une instance provisoire à même de proposer des campagnes et du matériel a beaucoup fait pour affermir cette homogénéité et, du même coup, pour assurer la légitimité du processus au cœur de l’actualité politique et sociale. Les comités s’en sont saisis ou ont parfois impulsé leurs propres campagnes avec leur propre matériel, le mettant ensuite à disposition des autres de manière à mutualiser le résultat du travail militant accompli. Au-delà des mobilisations concernant des thématiques directement locales, il ressort une forte unité des campagnes, autour du « pouvoir d’achat », de La Poste et des autres services publics et de la crise financière, parfois articulée à la crise écologique.

Mais cette deuxième réunion nationale a un autre objectif : il ne s’agit pas avant tout d’une initiative permettant la mise en commun des expériences, mais d’une réunion de travail qui doit produire, à partir des discussions des comités, les trois documents soumis au débat et au vote des congrès locaux. Rappelons que trois textes sont en discussion : le premier, à défaut d’être un programme totalement achevé, définit les principes fondateurs de la nouvelle organisation. Dans la version actuellement en discussion en préparation de la réunion nationale, il s’applique, brièvement, à décrire le système que nous voulons combattre, à définir le projet que nous portons, à définir les objectifs que nous fixons aux luttes aujourd’hui et à décrire l’organisation que nous souhaitons construire. Le second définit les statuts provisoires, selon lesquels le NPA sera amené à fonctionner une fois fondé. C’est la pratique qui permettra ensuite d’affiner les choses et d’adopter, à terme, des statuts définitifs. Dans leur version provisoire, ils doivent mettre en place des règles de « vivre ensemble », une architecture et un fonctionnement qui fassent en sorte que l’organisation soit militante, démocratique et à l’image de notre projet émancipateur, de la société que nous voulons construire. Le troisième et dernier texte est un document qui doit définir notre profil dans la conjoncture politique et sociale, notamment face à la crise historique que connaît le capitalisme.

Comme l’objectif est différent, la réunion est organisée différemment. Les délégations seront plus réduites, de manière à pouvoir travailler dans des assemblées pas trop nombreuses. Surtout, chaque délégué sera en mesure de participer à la discussion sur chacun des trois textes : l’ordre du jour sera structuré en trois grands débats, qui auront lieu dans des commissions réunies simultanément sur le même thème, chacune désignant des rapporteurs chargés ensuite d’un travail de synthèse collectif. Les délégués et les déléguées auront donc l’occasion de rendre compte des discussions ayant eu lieu dans leur comité sur l’ensemble des textes. Ainsi, on devrait être en mesure non seulement de soumettre une nouvelle version des textes à la discussion, mais aussi d’identifier les points qui font débat. Il s’agit donc d’une étape décisive dans la perspective du congrès de fondation, qui aura lieu les 30-31 janvier et 1er février 2009.




06/11/2008

Obama, analyses des élections américaines



Dans un pays dont l’histoire est marquée par le rejet de la minorité noire, l’esclavage, la ségrégation, les discriminations, la victoire de Barak Obama est vécue comme une victoire symbolique majeure contre le racisme. Une page se tourne. Cette victoire marque aussi le puissant discrédit qui frappe l’équipe sortante au pouvoir, celle de Bush. Malgré les gesticulations pour s’en démarquer, Mac Cain incarnait la continuité d’une politique usée jusqu’à la corde, antisociale et belliciste. Nous nous félicitons de la claque magistrale que les républicains viennent de recevoir. La puissante volonté de changement dans un pays qui se trouve au cœur de la crise qui secoue le capitalisme a nourri une mobilisation populaire extrêmement forte sur le terrain électoral. Mais l’avenir n’en sera pas pour autant rose pour les travailleurs états-uniens. Barak Obama, c’est le candidat qu’a choisi une grande partie de la classe possédante et des milieux d’affaire de ce pays pour prendre des mesures de sauvetage du capitalisme et de leurs intérêts. Signe qui ne trompe pas, jamais aucun candidat n’avait levé autant d’argent pour sa campagne. Son parti, le parti démocrate, c’est un des deux partis du système et aucune mesure favorable aux travailleurs ne figure à son programme. Nous souhaitons que la liesse populaire ouvre la voie à la résistance face à la politique que va mettre en œuvre Obama, à la mobilisation pour imposer des mesures sociales face à la crise et le retrait immédiat des troupes américaines d’Irak et d’Afghanistan.

Le 5 novembre.

02/11/2008

Au nom de la crise...





Au nom de la crise, dérégulation accentuée.

Autant les milliards d’euros coulent à flots pour les établissements financiers et les spéculateurs, autant c’est la portion congrue pour les salariés.

La troisième étape du « plan anti-crise » de N. Sarkozy n’est qu’un pétard mouillé qui souligne la volonté du gouvernement de faire payer la crise au monde du travail.

Au-delà du discours racoleur, ce qui marque surtout c’est l’indigence des propositions et la relance de la dérégulation du marché du travail. Rien sur les licenciements collectifs et les plans sociaux qui tombent dans le secteur de l’automobile, de la vente par correspondance, du bâtiment, par exemple ; aucune remise en cause des 30 000 suppressions d’emplois dans la Fonction publique en 2009.

Par contre, main dans la main, N. Sarkozy et le MEDEF mettent à profit la crise économique pour transférer sur le budget de l’état le coût des emplois supprimés par le MEDEF, en relançant une mesure autrefois décriée, les contrats aidés.

Priorité marquée pour les CDD et pour une loi autorisant le travail le dimanche : avec beaucoup de cynisme, N. Sarkozy met à profit la dégradation de l’emploi, la baisse du pouvoir d’achat de millions de personnes, la hausse du chômage pour détruire un peu plus les garanties collectives et les droits sociaux.

Interdiction des licenciements, 300 euros net d’augmentation pour tous, pas de revenus inférieur à 1500 euros net, c’est l’urgence sociale pour laquelle il faut se mobiliser dans l’unité.

Le 28 octobre 2008.