Dans un pays dont l’histoire est marquée par le rejet de la minorité noire, l’esclavage, la ségrégation, les discriminations, la victoire de Barak Obama est vécue comme une victoire symbolique majeure contre le racisme. Une page se tourne. Cette victoire marque aussi le puissant discrédit qui frappe l’équipe sortante au pouvoir, celle de Bush. Malgré les gesticulations pour s’en démarquer, Mac Cain incarnait la continuité d’une politique usée jusqu’à la corde, antisociale et belliciste. Nous nous félicitons de la claque magistrale que les républicains viennent de recevoir. La puissante volonté de changement dans un pays qui se trouve au cœur de la crise qui secoue le capitalisme a nourri une mobilisation populaire extrêmement forte sur le terrain électoral. Mais l’avenir n’en sera pas pour autant rose pour les travailleurs états-uniens. Barak Obama, c’est le candidat qu’a choisi une grande partie de la classe possédante et des milieux d’affaire de ce pays pour prendre des mesures de sauvetage du capitalisme et de leurs intérêts. Signe qui ne trompe pas, jamais aucun candidat n’avait levé autant d’argent pour sa campagne. Son parti, le parti démocrate, c’est un des deux partis du système et aucune mesure favorable aux travailleurs ne figure à son programme. Nous souhaitons que la liesse populaire ouvre la voie à la résistance face à la politique que va mettre en œuvre Obama, à la mobilisation pour imposer des mesures sociales face à la crise et le retrait immédiat des troupes américaines d’Irak et d’Afghanistan.
Le 5 novembre.
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